Les bancs Parisiens
Thème de mon expo Salon de La Photographies Novembre 2009 . « Les bancs Parisiens ».
Brassens les avaient mis à l’honneur dans une de ses chansons, je vais simplement vous racontez leur histoire.
Un banc parisien tout simple, c’est une armature métallique grise et lattes de bois vertes, poinçonnée de l’écusson de la ville sur le pied.
On se demande bien à quoi ils servent en fait, ce n’est que très peu souvent que l’on voit du monde assis, est à bien y regarder ont en voit partout dans la capitale et dans les squares.
Ils sont apparus à la fin du 19éme siècle, très apprécié des parisiens, qui marchant beaucoup s’arrêtaient pour se reposer.
Ils font partie intégrante de notre paysage urbain, traversant le temps, les modes et les styles.
Ils sont devenus un lieu de rencontre incontournable.
On s’y arrête lors d’une promenade, certains en profitent pour y travailler,
d’autres pour se raconter des histoires, ou bien pour s’y restaurer ou finir leur nuit.
Lieu incontournable également pour les amants ou amoureux qui s’y « bécotent en s’foutant pas mal du regard oblique »
se racontant de belles histoires d’amour accompagnées de quelques baisers langoureux,
décidant de leur avenir ou de leur prochaine rencontre.
Ces bancs sont le refuge des anonymes, des flâneurs…
Certains y ont élu domicile sur ces bancs, pour d’autre c’est leur bureau, passant du téléphone à l’ordinateur portable
et côtoyant sans aucun regard ceux qui vivent sur ces planches de bois, n’ayant d’autre refuge que le chez soi des autres,
dans une totale indifférence qui caractérise notre société High Tech.
La révolution est en marche puisqu’un banc situé devant le 44 et 46 du Boulevard Barbès, est le premier banc
doté de deux prises électriques permettant aux usagers de rester connectés sans coupure de courant.
Une borne Wi-Fi est branchée à proximité du banc : « Brassens va se retourner dans sa tombe »
Les artistes les taguent impitoyablement pour exprimer leur bonheur, leur solitude ou leur tristesse,
au gré de leurs inspirations.
Les petits vieux papoteront tranquillement, relatant avec nostalgie des souvenirs d’époque lointaine.
On s’arrête pour figer le temps, savourer cet instant magique,
regarder les autres passer comme les aiguilles d’une montre égraine le temps qui s’écoule…
Jose Miro Del Valle